je suis incapable de rester en place plus de deux minutes. un air malicieux, un petit sourire en coin, ça y est, j’ai une idée. Je dois tester quelque chose de nouveau, risquer l’expérience de trop… Ma vie est faite de premiers pas dans l’inconnu. cette curiosité pour le monde m’a poussé à devenir ingénieur. mais quelque chose manquait sur les grands tableaux poussiéreux couverts d’équations. quelque chose qui ne se chiffrait pas, et que beaucoup de mes collègues d’infortune estudiantine jugeaient superflu : l’art. il me fallait un moyen de m’exprimer. C’était en 2014.

si l’on visionnait le film de mes 18 premières années (jusqu’en 2014 donc), on se rendrait sûrement compte qu’un objet trouvait souvent sa place dans mes mains : un appareil photo ! C’est vrai, j’ai toujours été fasciné par un tel dispositif. l’ingénieur et le photographe se comprennent : un appareil photo, c’est merveilleux. Un bijoux de technologie au service de la mémoire. en réalité, je pense que ma vision de ce monde s’est forgée au travers de l’oeilleton du vieux caméscope qu’utilisait mon père pour filmer le quotidien. J’ai dû comprendre à ce moment là qu’un autre univers se cachait dans les appareils photo et les caméras. j’ai dû comprendre qu’il s’agissait d’un monde sur lequel chacun pouvait projeter son imaginaire.